Randonnée en étoile : N-D. de la Gorge <-> Refuge de Tré-la-Tête <-> Refuge des Conscrits

A Notre-Dame de la Gorge, un panneau indique "Refuge de Conscrits : 6 heures". Avec les temps de pause, c'est juste le temps que j'ai mis (5h20 hors pauses).On commence à monter le chemin romain, parfois un peu raide. Ne pas manquer le pont naturel peu avant le pont romain. Ce dernier est aménagé, on peut voir une belle cascade très profonde.

Peu après le pont romain, tourner à gauche. Le chemin qui continue tout droit mène aux lacs Jovets et au col du Bonhomme.
Partie un peu plate mais brève. Après voir passé un pont, on commence à monter gentiment jusqu'à la cascade sympathique de la Combe Noire, puis la pente devient moyenne.
Ambiance forestière avec grosses racines et pierres qui entravent le chemin. Plus facile à monter qu'à descendre !
Un panneau indique encore 30 minutes pour arriver au refuge de Tré-la-Tête. Timing raisonnable. Arrivé au refuge, très belle vue sur la vallée des Contamines jusqu'au Fayet.
C'est après la refuge de Tré-la-Tête que ça se corse.

Au bout d'une quinzaine de minutes, les panneaux indicateurs changent de couleur : ils passent de jaune à rouge (sang ?) indiquant par-là un itinéraire de haute montagne.
Nous sommes prévenus que si on emprunte ces chemins (un autre va sur le glacier de Tré-la-Tête), c'est pas pour faire une balade, ça devient sérieux. On le fait en connaissance de cause avec l'équipement approprié.
Du genre les rigolos en tongues, bye bye.
Il vaut mieux avoir des chaussures montantes à semelles anti-dérapantes. J'ai eu du bol : pas de névés sur le parcours. Sinon bonjour j'aurai fait demi-tour.
Au début, rien à signaler, mais assez rapidement les mains courantes surgissent. Acrophobes s'abstenir. En cas de mauvais temps ça ajoute une difficulté. Danger !
Parfois il faut d'aider de ses mains (escalade de cotation 3 je suppose : les mains ne servent pas seulement à se tenir en équilibre).
Mais en prenant son temps, tout va bien. Le balisage est bien fait : des points bleus, parfois des flèches.
En cas de brouillard ça doit devenir plus délicat durant les traversées d'éboulis mais faire cette rando par un tel temps, bof bof, l'intérêt est bien moindre.
Ne pas oublier de regarder le paysage. Peu à peu on longe le glacier de Tré-la-Tête en prenant de la hauteur. Puis on descend d'environ 120 mètres, pour remonter ensuite. En effet on n'est pas loin d'une paroi verticale.
Peu après, oh ! Une passerelle ! 60 mètres de long, comme dans une via ferrata, mais avec un filet pour ne pas tomber. Inutile, par temps sec, de s'amener avec un baudrier , longes et mousquetons.
Heureusement car dans ce sens il n'y a pas de problème mais en redescendant, j'ai glissé et me suis retrouvé les 4 fers en l'air sur la passerelle. Ca fait vraiment un drôle d'effet !!
Le coeur a fait un bond. J'étais pas très fier...
Dans l'autre sens donc, le début de la passerelle est muni de petites barres transversales. Mieux vaut ne pas les ignorer : la pente, sans en avoir l'air, est forte.
Les semelles anti-dérapantes sont efficaces sur le rocher, mais sur le bois, pas trop... mieux vaut se tenir aux cables au début.
Le site est splendide, ça donne envie de rester là.
Après la passerelle il n'y a plus de main courante. Fini, les cordes. Ce n'est pas qu'il n'y en ait plus besoin, mais quand on arrive jusque là on doit être capable de se débrouiller tout seul.
On voit bien les montagnes blanches, un régal. Le refuge est visible mais faut encore 1/2 heure de marche pour y arriver.
Le retour se fait par le même itinéraire. J'ai mis seulement une heure de moins. Au niveau d'une corde j'ai vu deux bouquetines...
pardon, deux étagnes sur le chemin et ces dames n'étaient pas très pressées de me faire de la place !Lien proposé sur cette rando : altituderando.com